dimanche 10 janvier 2010

Des après-midi récréatives pour Papi et Mamie / Es gibt kein Alter, um Spaß zu haben

Un article en français sowie auf deutsch :)

SOCIETE

Des après-midi récréatives pour Papi et Mamie.

C'est un fait: la société vieillit et de plus en plus de personnes âgées logent dans des maisons de retraite. Au foyer Nicolas Roland à Reims, les résidents ont droit à une après-midi récréative tous les jours. Lectures, jeux ou exercices corporels: l'animatrice Brigitte leur apporte un rayon de soleil dans leur quotidien. Reportage de C.L.

« Nous avons un seul objectif cet après-midi: se faire plaisir! ». Brigitte sourit aux six personnes âgées, qui sont descendues dans la bibliothèque pour passer l'après-midi avec elle. Brigitte a 55 ans et travaille depuis près d'un an à la résidence Nicolas Roland à Reims (Champagne-Ardenne). Elle vient entre quatre et cinq fois par semaine pour rendre visite aux 29 résidents du foyer. Et dans son sac, ce sont pas seulement des livres ou des CDs qu'elle apporte, mais également des idées détonantes! Presque chaque après-midi, l'animatrice donne rendez-vous aux résidents, tous âgés de 80 ans au moins, dans la bibliothèque au rez-de-chaussée. Car le palier de la résidence est réservée aux pièces de la vie collective. Les résidents n'ont qu'à quitter leurs chambres au premier étage et descendre les marches – ou prendre l'ascenseur – pour manger à la cantine, prier à la chapelle, se promener dans le petit jardin et lire ou voir Brigitte dans la bibliothèque.

15 heures. Les six personnes âgées présentes cet après-midi là s'assoient autour de la table. Elles sont habillées chaudement. Marie-Antoinette porte même encore son manteau. Elle a toujours froid en hiver. Aujourd'hui, Brigitte propose aux résidents de préparer des étiquettes qui accompagneront les serviettes le soir du repas de Noël. Dans les maisons de retraite aussi, on fête Noël. Ici, ça sera le 24 au soir. Le 25, certains résidents retourneront passer les fêtes dans leur famille.

Lucie bougonne. Elle est quasiment aveugle et se plaint de ne pouvoir écrire. Brigitte la rassure en lui disant qu'elle sait en revanche encore très bien dessiner. L'animatrice distribue les différentes tâches: à Marie-Antoinette de couper le papier coloré, à Marcelle et à Marcelline d'écrire le nom des résidents sur le papier, à Humbeline et à Lucie de décorer les étiquettes, et au père Canbice, le seul homme présent aujourd'hui, d'attacher les étiquettes aux serviettes de table. Entre cinq et quinze personnes âgées participent aux après-midi récréatives de Brigitte. Ça varie souvent. Marie-Antoinette vient par exemple seulement trois fois par semaine. Sa famille est rassurée depuis qu'elle loge ici. Sa fille Béatrice a beau vivre à 30 kms de Reims, elle ne pouvait pas rendre visite à sa mère tous les jours. Ici, elle est sûre que sa maman mange correctement, et ne reste pas seule et déprimée. Il n'a pas été facile de prendre la décision de vendre l'appartement, mais Marie-Antoinette est désormais bien entourée. Béatrice avait le choix entre une vingtaine de maisons de retraite à Reims. La résidence Nicolas Roland a le mérite de n'être pas très loin du centre-ville, ce qui permet aux petit-enfants de Marie-Antoinette, étudiants à Reims, de venir la voir de temps en temps.

C'est parti. Brigitte met de la musique classique en fond sonore. Marcelle chantonne sur une valse de Brahms. Elle se plaint de sa propre écriture sur les étiquettes: trop petite, peu lisible. Brigitte la rassure. « Vous êtes vraiment indulgentes avec moi » lui rétorque Marcelle à de nombreuses reprises. Les personnes âgées ont besoin du soutien de l'animatrice. Elles se sentent bien souvent incompétentes, surtout au regard de leur propre passé. Brigitte explique: « Je dois faire preuve de patience, de calme, et de délicatesse aussi. Pour que les personnes âgées se fassent confiance et laissent libre cours à leurs émotions. » Elle ne souhaite pas occuper bêtement les résidents pour tuer le temps, mais s'amuser avec eux, et faire en sorte qu'ils profitent de chaque après-midi. Brigitte veille aussi à faire travailler leur imagination. La semaine dernière, elle a fait de la poterie. Lucie est fière de son bougeoir qu'elle montre à l'animatrice, tel un enfant le montrerait à sa propre mère. Marcelle apprend à jouer du piano depuis quelques temps et y prend beaucoup de plaisir. Les deux femmes ont un fort caractère et n'hésitent pas à prendre la parole et à s'exprimer. A l'inverse, Marie-Antoinette et Marcelline restent plus en retrait. Mais leurs visages révèlent qu'elles aussi prennent du plaisir à décorer les étiquettes.

Parallèlement aux activités manuelles, Brigitte propose aux résidents de jouer avec leurs neurones. Elle leur donne par exemple plusieurs lettres, et c'est à eux de proposer des mots. Ce jeu est une nouveauté pour Marie-Antoinette. Brigitte veille aussi à soigner le corps des personnes âgées. Une fois par semaine, elle invite un animateur pour faire de la gymnastique douce avec elles. « Ça fait toujours plaisir de se bouger un peu » commente Marie-Antoinette. Brigitte organise par ailleurs des sorties dans le quartier ou à la campagne. En mars, elle a prévu d'emmener les résidents voir un ballet au théâtre de Reims. Humbline est déjà inquiète: « Est ce que nous aussi, nous devrons danser? »

Marcelle participe à toutes les activités proposées par Brigitte. « J'aime tout ce qu'elle nous fait faire. A chaque fois qu'elle vient, je suis contente de recevoir de la visite ». Marcelle a beau avoir cinq enfants et douze petit-enfants, ils habitent tous loin de Reims et viennent la voir que tous les deux mois. Avant, elle pouvait habiter seule et s'occuper de tout. Mais ce temps est révolu. A la maison de retraite, Marcelle a retrouvé une vie sociale. Elle peut rester seule dans sa chambre mais aussi rencontrer d'autres personnes. Elle a elle-même décidé avec ses enfants de venir à la résidence Nicolas Roland, entre autres en raison des activités proposées aux résidents. Car toutes les maisons de retraite n'offrent pas un tel encadrement des personnes âgées. Brigitte confirme: la réussite de ses après-midis tient à l'interaction qu'elle a avec chacun des résidents. Car il est primordial pour les personnes âgées de se sentir encore bien vivants!

16h30 : une cuisinière apporte un goûter aux résidents présents dans la bibliothèque. Au menu: du jus d'orange et des biscuits. Une infirmière donne également son médicament à Marie-Antoinette. Les serviettes sont presque toutes prêtes, parées de jolies étiquettes pour le repas de Noël. Brigitte demande une dernière fois: « Avons-nous atteint notre objectif aujourd'hui? » Marcelle répond à la question avec un grand sourire: « Bien sûr! De toutes façons, dès que nous sommes avec vous, nous prenons toujours du plaisir! »






GESELLSCHAFT

Es gibt kein Alter, um Spaß zu haben: Unterhaltungsnachmittage für alleinstehende Senioren

Auch in Frankreich wohnen immer mehr Senioren in Altersheimen. Im Wohnheim Nicolas Roland in Reims werden die Bewohner jeden Nachmittag unterhalten. Mit Lesungen, Spielen oder sanfte körperliche Übungen bringt die Betreuerin Brigitte ein bisschen Sonne in ihren Alltag. C.L. berichtet.

„Unser Ziel heute Nachmittag ist einfach: Spaß haben!“. Brigitte lächelt den sechs Senioren zu, die in die Bibliothek gekommen sind, um mit ihr den Nachmittag zu verbringen. Brigitte ist 55 Jahre alt und arbeitet seit fast einem Jahr im Altersheim Nicolas Roland in Reims (Champagne-Ardenne). Sie kommt vier bis fünf Mal in der Woche vorbei, um die 29 Senioren zu besuchen. In ihrer Tasche bringt sie nicht nur Bücher oder Musik-CDs für die Senioren mit, sondern auch ausgefallene Ideen. Fast jeden Nachmittag verabredet die Betreuerin sich mit den über 80-jährigen Senioren in der Bibliothek im Erdgeschoss. Denn alle Räume des Erdgeschosses stehen dem Kollektivleben des Wohnheims zur Verfügung. Die Senioren, deren Zimmer im obersten Stock sind, kommen die Treppe herunter, um im Speisesaal zu essen. Diesen Weg gehen sie jedoch auch um in der Kapelle beten zu gehen, im kleinen privaten Garten spazieren zu gehen oder um in die Bibliothek zu lesen aber auch um Brigitte zu treffen.

15 Uhr. Die sechs über 80-jährigen Senioren sitzen um den Tisch in der Bibliothek. Sie sind warm angezogen. Marie-Antoinette trägt noch ihren Mantel. Sie sagt es sei ihr immer kalt, seitdem sie alt geworden ist. Heute schlägt Brigitte den Senioren vor, die Servietten vom Weihnachtsmahl mit schönen Namensschildchen vorzubereiten. Denn auch hier wird Weihnachten am 24. Dezember gefeiert. Am 25. Dezember verbringen viele das Weihnachtsfest in ihren eigenen Familien verbringen.

Lucie brummelt. Sie ist fast blind und kann kaum schreiben. Sie könne aber gut zeichnen, kommentiert Brigitte. Die Betreuerin verteilt die verschiedenen Aufgaben: Marie-Antoinette soll die farbigen Papiere schneiden, Marcelle und Marcelline werden die Namen der Senioren schreiben, Humbeline und Lucie können die Schildchen dekorieren, und der einzige Mann der heute anwesend ist, der Pfarrer Canbice, soll die Schildchen an den Servietten befestigen. Jeden Nachmittag nehmen zwischen fünf und fünfzehn Senioren an den Aktivitäten teil. Das variiert oft. Marie-Antoinette kommt zum Beispiel nur drei Mal pro Woche. Ihre Familie ist beruhigt, seitdem sie in diesem Wohnheim ist. Ihre Tochter Béatrice wohnt 30 km von der Stadt enfernt und könnte ihre Mutter nicht täglich besuchen. Hier sei sie sicher, dass ihre Mutter korrekt isst und nicht allein und deprimiert zurückbleibt. Es war schwer, ihre Wohnung zu verkaufen, aber nun ist Marie-Antoinette gut umgeben. Béatrice hatte die Wahl zwischen mehr als 20 Altersheime in Reims, Stadt von 200 000 Einwohnern. Sie hat das Wohnheim Nicolas Roland ausgewählt, weil es eine zentrale Lage in Reims hat. So können Marie-Antoinettes Enkelkinder, die in Reims studieren, sie ab und zu besuchen.

Jetzt geht es los. Brigitte lässt klassische Musik im Hintergrund laufen. Marcelle trällert zu einem Walzer von Brahms. Sie ist mit ihrer Zeichnung der Namen auf den Schildchen nicht zufrieden, und braucht Brigittes Ermutigungen. „Sie sind nachsichtig mit mir“ erwidert Marcelle mehrmals. Denn die Senioren brauchen Unterstützung von der Betreuerin. Sie fühlen sich oft unfähig, vor allem in Hinblick auf ihre eigene Vergangenheit. „Ich muss oft ruhig und geduldig sein. Feinfühlig natürlich auch. Damit sie sich selbst vertrauen und ihre eigenen Emotionen äußern“ erklärt Brigitte. Sie möchte die Senioren nicht bloß beschäftigen, um Zeit totzuschlagen, sondern sie möchte wirklich, dass sie es genießen und sich amüsieren. Am liebsten möchte die Betreuerin, dass die Senioren aus ihrer eigenen Fantasie schöpfen. Letzte Woche hat sie mit ihnen getöpfert. Lucie ist sehr stolz auf ihren Kerzenhalter, und zeigt es Brigitte wie ein kleines Kind es seinen Eltern zeigen würde. Marcelle lernt im Wohnheim Klavier spielen und hat daran sehr viel Freude. Die beiden Frauen sind heute sehr präsent. Sie halten sich nicht zurück und äußern ihre Emotionen. Marie-Antoinette und Marcelline sind dagegen ruhig und wagen es nicht zu reden. Aber ihre Gesichte drücken aus, dass sie auch Spaß haben.

Neben Basteln macht Brigitte mit den Senioren einmal pro Woche Spiele, die ihre Gehirnzellen anregen sollen, wie beispielsweise das Wörterspiel. Brigitte gibt einige Buchstaben vor und die Senioren sollen Wörter erfinden. Das ist ein neues Spiel für Marie-Antoinette. Brigitte achtet darüber hinaus auf die Pflege des Körpers. Einmal pro Woche lädt sie einen Betreuer ein, um sanfte körperliche Übungen mit den Senioren zu machen. „Es macht Spaß, sich zu bewegen“ kommentiert Marie-Antoinette. Außerdem möchte Brigitte die Senioren auch nach draußen mitnehmen. Sie organisiert ab und zu Spaziergänge im Viertel, Ausflüge und Unterhaltungsprogramme. Im März 2010 werden die Senioren beispielsweise ein Ballett im Theater anschauen. Humbline macht sich schon Sorge: „werden wir tanzen müssen?“

Marcelle nimmt an allen Aktivitäten von Brigitte teil. „Ich mag alles, was sie mit uns macht. Ich freue mich darüber, fast täglich Besuche zu bekommen“. Marcelle hat zwar fünf Kinder und zwölf Enkelkinder, sie wohnen aber weit weg und besuchen sie nur alle zwei Monaten. Damals konnte sie alleine wohnen und sich um sich selbst kümmern. Diese Zeiten sind jedoch vorbei. Doch im Wohnheim hat Marcelle ein soziales Leben neu aufgebaut. Sie kann alleine in ihrem Zimmer bleiben, wie sich auch mit anderen Leuten unterhalten. Sie hat mit ihren Kindern entschieden, auch aufgrund der Aktivitäten, im Wohnheim Nicolas Roland zu wohnen. Leider bieten nicht alle Altersheime eine solche Betreuerung an. Brigitte bestätigt: der Erfolg ihrer Nachmittage bestehe aus der Interaktion, die sie mit jedem der Senioren hat. Es sei wichtig für die Senioren, sich noch lebendig zu fühlen.

16 Uhr 30: der Koch bringt den Senioren einen Nachmittagsimbiss, der aus Orangensaft und Keksen besteht. Eine Krankenpflegerin gibt Marie-Antoinette ihre Tabletten. Die Servietten, die für das Weihnachtsmahl mit schönen Schildchen versehen werden sollen, sind bald fertig. Brigitte fragt ein letztes Mal: „Haben wir heute unseres Ziel erreicht?“ Marcelle beantwortet die Frage mit einem großem Lächeln: „Ja, klar! Immer, wenn wir mit Ihnen zusammen sind, haben wir Spaß!“


3 commentaires:

Anonyme a dit…

RE bravo et belle photo de M.A.Ramb.
bises MBL

Anonyme a dit…

Hallo.
Ich mochte mit Ihrer Website cescahiersdunejeunefillerangee.blogspot.com Links tauschen

Anonyme a dit…

Danke sehr an den Webmaster.

Gruss Elisa