mercredi 19 novembre 2008

Des ordres / Désordres

Difficile de mettre des mots sur mes émotions. Il y a tout juste une semaine, un spectacle de danse contemporaine m'a littéralement transportée. « Choc émotionnel »: voici les mots que j'ai du employer en sortant.
Des ordres, Désordres. Récit.






















La lumière s'éteint. La salle fait silence. J'aime ce moment, où, dressée sur mon siège, je me demande ce que va m'offrir la scène.

Premier spectacle, Hervé Maigret: un décor hors du commun, des années 50, à la Dogville, des traits sur le sol. Des habitants d'un petit village. Ici une scène d'école, là un jeu de cartes. Tout en couleurs, tout en mouvements. Le quotidien dansé. Les corps s'agitent aux 4 coins de la scène: ce sont eux les véritables stars, porteur des sentiments des personnages -du rire devant l'écran de cinéma au drame du viol. La cloche sonne. Sortie de ce monde imaginaire. Bouleversée.

Deuxième spectacle, Andonis Foniadakis. Décor nu. Un corps à terre. La boule bouge et rebouge. Se tord dans tous les sens. Tente de repousser ses propres limites. Entre danse classique et art abstrait, six danseurs aux costumes pastels se cherchent. C'est impulsif, primitif, animal. Dérangeant. Déroutant.

Troisième levée de rideau, Alexander Ekman. La troupe de danseurs au complet. Ils sont une vingtaine à marcher les uns à la suite des autres. On dirait des pingouins, tout vêtus de noir et blanc. Ils comptent. S'arrêtent. Rient. Gesticulent. Repassent. Du théâtre tout en dansant, des grimaces aux passages de rire. C'est fin. C'est beau.
Un petit intermède clownesque. Et c'est reparti pour des jeux corporels à n'en plus finir. Cache-cache derrière les tables. Sauts, pirouettes. Je m'amuse. Comme une folle. Je ris aux éclats devant un spectacle de danse.
Des seaux d'eaux arrosent les corps. Ils fondent, disparaissent. Leurs ombres sont projetées sur le fond. La fin approche. Rires et larmes se confondent. L'émotion m'envahit. Je suis pleine à craquer. Transportée. Désordonnée.

La danse comme un vent frais... Une brise d'été un soir d'automne.


Pour avoir un aperçu de Flockwork (la musique est différente): http://www.youtube.com/watch?v=EmZPAIJ_uWo

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Mais c'est terrible, ça ! Comment ça se fait qu'à chaque fois que j'essaie de laisser un message sur ce site, il ne veuille pas l'enregistrer ???
Bon je réessaie quand même de te dire que tu m'as vraiment donné envie d'aller voir ce spectacle... il ne passe pas à Paris ??!!!
L'art, vecteur de nos émotions... Et le corps, qui permet d'exprimer, de traduire, de trahir, de souligner, de véhiculer tant de pensées, ressentis, étincelles qui nous habitent...
Merci pour ce partage en tout cas !
Cécilache.

Cécile a dit…

merci pour ton commentaire.
je ne sais pas s'il passe à paris, pourquoi pas?

Anonyme a dit…

J'aime quand tu te dresses sur ton siège...hmmmm