lundi 28 janvier 2008

Des mots à expulser...

Une famille. La famille K. Trois enfants. Deux nés en France. Tous menacés d’expulsion. Droit du sol, t’es-tu envolé ?
Enfants scolarisés. Parents actifs. Présents dans leur vie de quartier. Intégrés. Ils restent des immigrés...
Un homme. Sans papiers. Marié à une femme. Avec papiers. Qui disent: "nationalité: française". Expulsé malgré tout. Droit à fonder une famille, as-tu toi aussi été "repoussé à la frontière" ?
Des quotas. Des cas. Des dossiers. Des chiffres dénués d’humanité. Des expulsions dans le silence.
Des centres de rétention en périphérie des villes. Des barbelés. Cachés.
Un voisin. Un camarade d’école. Un regard croisé dans la rue. La vie continue.
Pourtant, ça pourrait être moi, ça pourrait être toi. Une nationalité sur un bout de papier.
Immigration. Intégration. Identité Nationale. Des mots. Des amalgames. Des confusions.
Citoyenneté ? Nationalité ? Humanité ? Vérité ?
La réalité : Sans papiers ils sont. Sans mots je suis.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

"toute politique concernant l'immigration est inhumaine. Il est inhumain de laisser mourir des gens sur des boat people, il est inhumain de reconduire des gens à la frontière" et pourtant "la France ne peut pas supporter toute la misère du monde". Comment agir, c'est difficile à déterminer. Mais je reste fondamentalement opposé à la politique du chiffre à la Sarkozy. Il serait tellement beau que chacun se sente bien où il vit ...
Pour moi l'identité nationale n'est pas qu'un mot sur un bout de papier, mais je suis d'accord pour dire que "ca pourrait être nous". Question difficile auquelle personne n'apportera jamais de réponse satisfaisante que l'immigration.

Anonyme a dit…

Ce que je voulais souligner par ce texte brut est que je me sens faible face à cette politique d'expulsion, ou plutôt face à cette question "auquelle personne n'apportera jamais de réponse satisfaisante" qu'est l'immigration. J'ai alors l'impression d'être une tasse en porcelaine (car privilégiée) avec l'étiquette "nationalité française". Une porcelaine qui pourrait aussi se briser...
Petit conseil d'amie: allez au Musée sur l'Histoire de l'Immigration - Porte Dorée à Paris!

Anonyme a dit…

l'interêt de ce que tu ecris reside bien dans le fait que ça nous questionne, nous interpelle, nous laisse sans voix ; d'accord pour dire il faut faire quelque chose, la gauche n'a pas forcement reussi la non plus, mais dans quelle direction va notre planete??cela est sans doute la question essentielle du debat ; reguler l'immigration OK mais alors, faire que le continent africain ne sois plus exploité par les occidentaux pour les richesses du sous sol notamment

Anonyme a dit…

J'aime bien le style de ton article, percutant justement par ses phrases courtes, très différent des autres, justement parce que le sujet est délicat.
Mais ta voix tu la fais entendre malgré tout.
Eléonore

Anonyme a dit…

"et moi avec mon pistolet à bouchon je pars au front" (tetes raides)
je ne sais que faire contre ca, mais ca me fait mal, parce que je sais qu'etre à la place de ces gens là je ne le supporterai pas ... chaque jour, des petitions à signer nous attendent à la sortie du RU pour "aider" ces pauvres gens à qui on enlève leur vraie IDENTITE (celle de l'homme, son choix, sa liberté, sa famille ...) j'essaie de ne pas etre moraliste, critique trop facile ou autre, mais je pense que l'erreur vient des frontières ... si un jour les hommes s'étaient mis à se créer un ensemble de choses commun... c'est de l'utopie mais qu'est-ce que c'est vrai ... et dire que tout ca réside aujourd'hui pour un seul but : économique ...
sinon, tres beau texte et ressenti identique pour moi

Antoinelle