« On a gagné, on a gagné, on a, on a, on a gagné ». La nuit sera longue.
Samedi après-midi, installation de l’écran géant place du Capitole. Ambiance dès 19h. Le DJ chauffe la place entière. De ma modeste chambre de bonne, j’entends les cris et autres chants de guerre. Catherine, Elo et Charlène arrivent. Bonne petite bouffe avant d’aller rejoindre le chœur du Capitole. Allez, nous aussi, nous chantons. Nous aussi, nous crions. Nous aussi, nous tremblons.
Je regarde autour de moi : tous ces toulousains assis sur leur place fétiche, fiers de leurs joueurs présents dans l’Equipe de France.
Suis-je en train de regarder un match du Stade Toulousain ? Les acclamations toulousaines m’en font douter. Ca n’est pas la Marseillaise que nous reprenons en chœur. De temps à autre, un « Allez les Bleus » pour la route. Mais le plus souvent, la foule hurle : « Qui ne saute pas n’est pas toulou-sain ! ». Et applaudit SES joueurs (c'est vrai qu'il y a un bon échantillon) plus fort que les autres.
Chauvins, les toulousains ? Oh, si peu !
Pourtant, ils me font sourire, tous, jeunes et moins jeunes rassemblés devant leur mairie. Ils parlent du rugby avé l’accent, comme ils vantent leurs violettes et leurs briques roses.
Sur la mairie du Capitole, une affiche depuis le début de ce mondial : «Bienvenue », sous-entendu : « ici, mon gars, tu es dans la capitale du rugby ». D’ailleurs, ils en ont même créé un « village » à la Prairie des Filtres, le long de cette si belle Garonne : un écran géant rediffusant les matchs, des télévisions, et de l’alcool coulant à flot (à défaut de ricard, ils boivent de la bière (quoi, c’est pas toulousain, ça ?))
Les commerçants ont également sorti leurs plus beaux atouts : des bars « secoués de rugby » (vive le sponsor Orangina), Monoprix dédicaçant ses trois vitrines à des mannequins en tenue sportive avec du Coca à leurs pieds (tant qu’on est dans les boissons pétillantes !), la librairie du Capitole publiant des livres sur l’histoire d’amour entre Toulouse et son sport,… La ville entière baigne dedans !
Aussi, que d’excitations ce soir lorsque les Toulousains, pardon, que dis-je, les Français, sont remontés à 13 partout. « On va se manger des All Black ». Les 5 dernières minutes ont été cruciales : la place entière retenait son souffle ; tous les cœurs battaient la chamade. J’ai beau ne pas connaître les règles de ce beau sport (bon, d’accord, on passe la balle derrière, un essai vaut 5 points, on peut le transformer en 2 points,…), je me surprends à vibrer avec les quelques autres 30000 personnes rassemblées.
Le ballon rond en touche… et c’est la festa, comme ils disent ici ! Les rues sont prises d’assaut : tous direction les bars, les épiceries de nuit, les marchands de falafels ou de gaufres,… On s’embrasse, on se hurle dessus, on klaxonne, on chante, on imite des mêlées,…
Le ballon rond en touche… et c’est la festa, comme ils disent ici ! Les rues sont prises d’assaut : tous direction les bars, les épiceries de nuit, les marchands de falafels ou de gaufres,… On s’embrasse, on se hurle dessus, on klaxonne, on chante, on imite des mêlées,…
Ce soir, je me sens toulousaine. Demain, je me sentirais peut-être berlinoise, ardennaise, européenne ou tout simplement humaine. Mais cette nuit, je joue le jeu. Je me laisse « emportée par la foule ». Je me la joue chauvine, moi aussi.
Le long de la Garonne, princesse de ce pays, nous imitons l’accent toulousain. « Oh, putaing cong, on va en demi ». Puis nous entamons « Oh, Toulouse, ooh Tou-louse ».
« Ici, si tu cognes, tu gagnes ». Nougaro, l’enfant du païs, l’a bien compris. Et ce soir, ça a marché !
Fière d’être toulouzinzin !
Le long de la Garonne, princesse de ce pays, nous imitons l’accent toulousain. « Oh, putaing cong, on va en demi ». Puis nous entamons « Oh, Toulouse, ooh Tou-louse ».
« Ici, si tu cognes, tu gagnes ». Nougaro, l’enfant du païs, l’a bien compris. Et ce soir, ça a marché !
Fière d’être toulouzinzin !
PS : Rendez-vous samedi prochain, même heure, même place.
6 commentaires:
toulou zinzin
carrement zinzin sans le toulou oué!!
le monde, hallucinant!!
beaucoup de tes caracteristiques de toulouse ville du rugby sont reprises en moins importantes ici (maison du rugby, les tableaux des scores dvt les bars, les pharmacies qui presentent des maillots de rugby, lecran geant, lacool :p...) mais je suppose que moins de monde s'est massé sur la comedie.
tout a lheure , dans lamphi, une fille demandait a une autre ce qu'elle avait fait ce week end: rugby... sur la comedie!
comme quoi, tout le monde devient maboule... et completement toulou zinzin
finalement, ta bien fait de faire ce blog, packe toi aussi ta plume nous emporte, et nous fait vivre quelques minutes place du capitole avec vous tous...
merci pour cette petite douceur litteraire avant le dodo (c'etait quand meme mieux que de lire le cardinal de cabriere, paix a son ame...)
je tembrasse comme je taime ma cecili
j-18...
si jai bien compté, puisque je pers un peu la notion du temps, jai regardé mon emploi du temps, et ai vu une semaine presque vide... tiens, pas bicou de cours cette semaine la, meme pas cours le jeudi... ahh bah oui, le 11/11... voyons
bah oui, sauf que quand on n'y pense pas, on ne le sait pas!!!
lilou
ps: la soeur de freddy ma appelé, on lui manque avec ju et elle voulait de nos nouvelles... ptdr
ton blog est pas a lheure
je nai pas posté ce comm a 14h14 mais 23h14...
lui aussi perdrait il la notion du temps?
<3<3<3<3
salut la toulousaine!
Bon je t'ai aperçu de loin sur le capitole ce fameux soir de match mais impossible de t'arrêter dans ta marche effreinée à travers la foule...c'est dommage parce que je ne pense pas avoir d'occasions de descendre à nouveau au païs de Mr Nougaro d'ici un petit moment.
En ce moment, après les briques roses, je fais dans la brique-coron...avec brouillard en prime pour cette semaine.
bises aux toulousaines-iepiennes-valdiennes que je connais.
Béatrice
ps: Juste pour réparer une injustice: il y a aussi des auvergnats parmis les 15, qu'on se le dise!!!
Bon, les Ardennes ne sont pas un grand pays de rugby, mais quand même, c'est là que j'y ai joué, eh ouais, à l'occasion d'un téléthon et de rencontres inter-fac... il y a ... quelques années
Je vais suivre avec bonheur tes balades littéro-politico-culturo toulousaines
A bientôt
Eléonore
hello cécile
je vais te suivre régulierement sur ce nouveau blog
bonne continuation ma poule
bisous
Récit en direct de Lulea
De mon côté à 2500km de au nord de la France, c'est une soirée dans "le pub qui diffuse les émissions sport" de la ville que se prévoit la soirée. On s'attend à retrouver un bon nombre de français sur place, mais oh surprise à notre arrivée, le bar est presque vide. Pourtant on est samedi soir, et les suédois ont l'habitude de se mettre une bonne cuite ces jours de la semaine. Mais ne vous en faites pas ils arriveront qqes heures après :).
D'habitude envahi lors des matchs de football en Ligue des Champions (surtout quand Liverpool est de la partie, cf Marseille-Liverpool il y a 2 semaines, difficile de trouver une place où s'assoir) ou pour les matchs de hockey élite* (ben oui, c'est le sport national ici, presque plus que le foot en France), ce soir pour le Rugby, nous serons seulement 2 Français et un Anglais, venu pour supporter la France (eh oui, sinon ils auraient rencontré les néo-zélandais samedi prochain) à suivre avec attention le déroulement de ce match si important à nos yeux. Mais il serait passé inaperçu à côté du traditionnel hockey (bien sûr projeté sur grand écran comme il se doit) si nous n'avions pas fêté dignement la victoire en s'étreignant sous les yeux ébahis des riverains. Je me le redis souvent depuis le début de mon périple à l'étranger (bien qu'en Europe seulement), et cette soirée le confirme encore une fois : "Y a pas besoin de partir loin pour se sentir à l'autre bout du monde."
* Oui pcq "élite" ne suffit pas à faire passer le message comme quoi la Ligue 1 est extrêmement bonne ici, enfin selon les connaisseurs !
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